L’importance de prendre plaisir en apprenant

Apprendre ne devrait pas être un processus rigide ni ennuyeux. De nombreuses recherches et expériences pédagogiques montrent que l’apprentissage devient plus efficace lorsqu’il est associé au plaisir, à des émotions positives et à l’authenticité. Cette approche favorise non seulement la motivation et la mémoire, mais renforce aussi le lien entre l’élève et l’enseignant. Cet article défend l’idée d’intégrer l’humour, les centres d’intérêt personnels et des éléments de la culture populaire comme outils essentiels pour transformer la salle de classe en un espace vivant, réel et stimulant. Apprendre avec plaisir n’est pas une méthode secondaire : c’est une manière de redonner du pouvoir à l’élève et de raviver la joie d’apprendre.

Combien d’entre nous ont grandi en associant l’apprentissage à l’effort, à l’obligation… voire à l’ennui ?

Depuis l’enfance, on nous a souvent répété qu’apprendre était une affaire sérieuse. Mais si cette vision était tout simplement dépassée ?

Apprendre peut aussi être un plaisir
La vérité, c’est que le plaisir et l’apprentissage ne s’opposent pas. Au contraire : quand on se sent bien, qu’on rit, qu’on est curieux, notre cerveau retient mieux. Qui n’a jamais appris par cœur les paroles d’une chanson sans le vouloir ? Ou amélioré son anglais en regardant Friends ou Stranger Things ?

L’humour, le jeu, les références personnelles ou culturelles (Star Wars, Harry Potter, Beyoncé ou même un mème TikTok) ne sont pas des distractions. Ce sont des accès privilégiés à la connaissance. Ce sont eux qui rendent les choses vivantes, actuelles et accessibles.

L’authenticité crée du lien
Une salle de classe où on peut rire, discuter librement et même faire des digressions, c’est une salle qui respire. Les élèves n’y apprennent pas seulement des règles ou des dates : ils apprennent à être eux-mêmes, à s’exprimer, à interagir.

Quand un professeur se montre naturel, humain, parfois un peu décalé, il envoie un message clair : “Je suis avec vous, pas au-dessus de vous.” Et là, la magie opère. Les élèves osent plus, participent plus, et surtout, retiennent mieux.

Enseigner à travers ce qui nous touche
Qu’est-ce qui donne envie à un élève de parler ? Ce qui le passionne. Foot, mangas, musique, jeux vidéo, films… Si on part de là, on peut tout enseigner. Ce n’est pas du temps perdu : c’est du lien gagné.

Par exemple, pour introduire le conditionnel :
“Si j’avais un sabre laser, je ne prendrais plus jamais le métro.”
C’est drôle, c’est visuel, et c’est grammaticalement parfait.

Un peu de légèreté, beaucoup de résultats
Être détendu ne veut pas dire être désorganisé. Cela signifie simplement faire de la place à l’humain dans l’apprentissage. Raconter une anecdote, rire ensemble, faire une blague sur le sujet traité… Ce n’est pas du relâchement : c’est de la pédagogie émotionnelle.

Il ne s’agit pas de tout tourner en spectacle, mais plutôt de rendre l’apprentissage plus humain, plus vrai.

En résumé
Prendre du plaisir en apprenant, ce n’est pas juste “s’amuser”. C’est créer un lien positif avec la langue, avec la culture, avec les autres. C’est apprendre avec la tête, oui — mais aussi avec le cœur.

Alors, rions, échangeons, partageons des histoires, des chansons, des films. Créons un espace d’apprentissage dans lequel on se sent bien. Parce que quand on aime ce qu’on apprend, on l’apprend mieux — et on s’en souvient plus longtemps.